Chaque fois que je lis les articles de la presse généraliste, je constate que ce qu'il se dit de la naturopathie est éloigné de ce que j’ai appris et que je pratique.
Le naturopathe ne soigne pas de maladie. Celle-ci est plutôt interprétée comme un signe de dysfonctionnement parmi d’autres. En cela, le naturopathe s’y intéresse, de même qu'à tout ce qui provoque mal-être et inconfort chez la personne.
Mais son but n’est pas de proposer un traitement anti-symptômatique. Il va remonter à l'origine du déséquilibre en explorant l'histoire de vie et de santé.
C’est un éducateur qui souhaite rendre chacun autonome vis-à -vis de sa santé, autant que faire se peut.
Comment ? En permettant à chacun de mieux comprendre comment son corps fonctionne, en transmettant les règles d’une hygiène de vie selon les lois de la santé : assimilations, éliminations, mouvement, équilibre nerveux, psychique et émotionnel.
A partir de ces lois, il propose des ajustements individualisés au niveau alimentaire, respiratoire, récupération, rythmes de vie. En les appliquant, la personne voit son niveau d'énergie remonter, générant une meilleure résistance à la maladie, et une meilleure adaptation aux différents stress de la vie.
Le naturopathe met au cœur de sa pratique les liens corps-esprit, prône une écoute des messages du corps (le symptôme en est un), pour permettre à chacun, in fine, de savoir ajuster soi-même son hygiène de vie lorsque nécessaire.
Aujourd’hui, la saturation en toxiques environnementaux et l'alimentation industrielle amènent le naturopathe à utiliser de nouveaux outils, comme la micronutrition, coup de pouce parfois indispensable lorsque la physiologie est dépassée. Il a une palette d’outils pour aider la personne à gagner en confort et sérénité.
Mais un naturopathe bien formé, sain de corps et d’esprit, n'arrête jamais un traitement médicamenteux. C’est une des premières règles de conduite à suivre.
La profession a d’ailleurs son code de déontologie, que chacun s’engage à suivre. Les dérives pointées du doigt dans la presse sont celles de praticiens qui font fi de ces règles.
Est-il expert en santé ? C’est un praticien de santé qui est expert en la matière ou le deviendra, s’il a suivi un cursus sérieux, qu’il a été validé avec honnêteté par ceux qui l’ont formé. L’art de pratiquer vient aussi l'expérience.
En regard de ces informations, qui peut honnêtement dire que la naturopathie marche sur les plates-bandes de la médecine technologique ? C’est en bonne complémentarité que nous, naturopathes sérieusement formés, en attendant notre reconnaissance, travaillons déjà , avec empathie et bon sens, pour le bien-être de nos chers « clients ».